Le Blog des amis d' Edouard Herriot

Ce samedi 30 mars, le Cercle Herriot a rendu hommage à Edouard Herriot à l'occasion du 62° anniversaire de sa disparition (26 mars 1957). Des gerbes ont été déposées et une minute de silence a été respectée square Jussieu au pied du buste du grand homme qui fut maire de Lyon de 1905 jusqu'à sa mort.
 

Chère amie,  cher ami,

Le Cercle Edouard Herriot de Lyon vous informe que le colloque « Herriot  et l’Europe » que nous avions envisagé le 26 janvier est repoussé à une date ultérieure.

Les raisons qui nous ont amené à ce report sont essentiellement liées au contexte social actuel. 

L’heure n’est, hélas, pas encore au débat sur les enjeux du Projet Européen . 
Nous vous prions d’agréer, nos plus respectueuses salutations.

Le Président

Le Cercle Edouard Herriot réuni pour son Banquet de la Laicité le 15 décembre au Café des Fédération a émit une déclaration faisant part de ses préoccupations pour la préservation de la loi de 1905 de séparation des églises et de l'Etat. Les amis d'Edouard Herriot sont appelé à copier et faire parvenir à leur député la déclaration suivante 

Devant le monument pacifique de Villeurbanne, les associations pacifistes du Rhône ont rendu hommages aux fusillés pour l'exemple et exigé leur réhabilitation. 

Intervention du Cercle Edouard Herriot : 
"Chers Amis, la présence à vos cotés du Cercle Herriot témoigne de notre détermination à participer à la construction de la paix universelle et à la faire vivre.  
Le 11 novembre 1918, la guerre est finie. Edouard Herriot, comme de nombreuses voix en Europe, est partisan d’une paix mondiale et durable. Mais à l’inverse d’une grande partie de la classe politique, avide de sanctions contre l’Allemagne, Herriot prône une démarche qui lui est très personnelle. C’est ce qu’il nomme « la doctrine française » inspirée par la philosophie des Lumières et le solidarisme.
Il met toute sa confiance en la Société des Nations comme organe de paix internationale. C’est à cette tribune qu’il proclame sa vision du droit international qu’il décline en trois principes : « Arbitrage, Sécurité, Désarmement ». Mais déjà la France a du mal à faire entendre sa voix. Il obtiendra néanmoins l'évacuation de la Ruhr et la reconnaissance de l’URSS. Mais déjà des tensions naissent en Europe et de nouveau au loin monte le bruit des bottes…
Aujourd’hui, certains voudraient faire des analogies entre ces temps là et l’époque actuelle. Remarquez d’ailleurs que ceux ci ressemblent beaucoup à ceux qui, en 36, criaient que voter pour le Front Populaire, c’était voter pour le chaos et la guerre. 
Si j’étais très en colère, je vous citerais Jaurès, qui avant d’être assassiné en 1914 disait : « La guerre ce n’est pas entre les Etats, mais entre la démocratie politique et sociale d’un coté et la bourgeoisie capitaliste et rétrograde de l’autre. »
Et si j’étais vraiment très très en colère je vous dirais que c’est cette même bourgeoisie qui vend aujourd’hui des armes à l’Arabie Saoudite !!! 
Mais nul besoin de se laisser envahir par la colère, nous sommes ici entre amis !
Malgré tout méfions nous mes amis, l’histoire ne se répète jamais mais parfois elle bégaye.
Méfions nous quand au plus haut niveau de l’Etat on voudrait  nous faire honorer ceux qui durant 4 années de plomb envoyèrent à la boucherie des milliers d’hommes et au poteau d’exécution, juste pour l’exemple, ceux qui tentaient de s’y dérober.
Alors, plus que jamais, réaffirmons aujourd’hui cette idée de pacifisme, cette idée chère à Herriot. Et que ces fusillés pour l’exemple, que nous honorons ici, soient à jamais des morts glorieux car tombés pour la Paix. Je vous remercie"

Eric POMMET - Président du Cercle Herriot