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28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 01:34

M. Auguste PINTON est décédé le 22 août 1984. Le Préfet de Région, Monsieur Olivier PHILIP, lui avait rendu hommage en assistant personnellement à ses funérailles.

 

Fils de canuts lyonnais peu fortunés, Auguste PINTON avait obtenu le Brevet Supérieur qui lui avait permis d'être instituteur avec un premier poste à Charleville. Connu d'Edouard HERRIOT par ses parents, le Maire lui porta son intérêt et, pour lui permettre d'accéder à l'agrégation de Lettres, il créa en faculté un cours spécial de Latin qui lui permit d'obtenir un Certificat d'Etudes Littéraires, nécessaire à l'époque pour accéder au concours d'agrégation. Et c'est ainsi qu'agrégé de Lettres, il devint professeur d'Histoire et Géographie au Lycée Ampère, plusieurs années avant la guerre, époque où il fut élu, par ailleurs, Conseiller Municipal avec délégation.

Son action dans la Résistance est retracée dans quelques ouvrages mais il convient de rappeler que c'est lui qui fut chargé, par Yves FARGES, de rétablir la légalité républicaine à l'Hôtel de Ville. Aussi, avec ses collègues résistants, ils décidèrent d'appeler au fauteuil de Maire provisoire, Justin GODART, une personnalité de rassemblement. Mais, c'est Auguste PINTÓN qui, en. qualité de Premier Adjoint du Maire, un poste qu'il devait occuper jusqu'en 1953, rétablit le fonctionnement normal des services municipaux dans l'attente du retour du Président HERRIOT.

Les élections de 1953 avec scrutin proportionnel, panachage et vote préférentiel (dont le dépouillement dura quatre jours...) devaient bouleverser complètement les anciens équilibres de forces.

Auguste PINTON prit, alors, des responsabilités au Sénat où il devint Président de la Commission des Travaux Publics ce qui devait lui permettre d'accéder en 1956, dans le gouvernement MOLLET, à l'important portefeuille de Secrétaire d'Etat aux Travaux Publics et des Transports (il n'y avait que quelques ministres responsables des grands secteurs d'activités). Sa gestion boulevard Saint Germain fut remarquée et très appréciée de tous.

Son portefeuille et des manipulations aussi sombres que sournoises, dont certaines imputables à ses proches, lui barrèrent, en 1957, l'accès à la Mairie de Lyon.

Il n'en continua pas moins à contribuer, ou à tenter de contribuer activement au développement de l'agglomération lyonnaise.

Trop peu de personnes savent qu'alors qu'il était Ministre, il fit étudier une antenne ferroviaire "Tassin - zone de Brindas - Chaponost", en vue d'une urbanisation, pour une fois, rationnelle, de ce secteur. Ce projet fut stoppé pour des considérations locales.

Même échec pour la ZUP de Vernaison qui avait été, cependant, déclarée et un architecte particulièrement éminent choisi : Eugène BEAUDOIN, mais le projet fut détourné sur Les Minguettes.

Avec deux jeunes architectes et un pionnier de l'Europe, il tenta de mettre sur pied un projet sur la zone touristique de Miribel mais, pour celle-ci, les capitaux ne furent pas dégagés.

Par contre, au niveau de l'urbanisation lyonnaise, son succès fut incontestable, Président de la SACVL au décès du Président HERRIOT, il continua l'oeuvre que celui-ci avait lancée. Ainsi, entre 1954 et fin 1959, cinq mille logements sociaux furent construits ou mis en chantier. Il sut créer la Fédération Nationale des Sociétés d'Economie Mixte dont il fut le premier Président

Tous ces titres, de même que son action au Conseil de l'Europe, font d'Auguste PINTON une personnalité lyonnaise et nationale incontestable.

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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 21:35

Le Franc-Tireur et Le Coq enchaîné.
Sous l'Occupation, les maçons lyonnais ont participé activement à ces deux réseaux. Le premier est né d'une rencontre fortuite, le 4 novembre 1940, entre Auguste Pinton, conseiller radical-socialiste de Lyon, l'entrepreneur Antoine Avinin, de Jeune République, et l'avocat franc-maçon Camille Rolland. Il se réunissent avec Elie Péju au Café de la poste, diffusent des tracts et organisent des chahuts lors des projections de films de propagande allemands. Leur objectif : combattre Vichy et restaurer la République. Après l'arrivée de Jean Pierre Levy, le mouvement prend une autre dimension et  avec Eugène Claudius Petit, et celle de journalistes du Progrès, ils sortent en décembre 1941,  un journal portant le même nom que le réseau. Le journal porte la manchette " Mensuel dans la mesure du possible et par la grâce de la police du Maréchal ." En mars 1942, ils reconnaissent l'autorité du général de Gaulle et établissent une liaison avec Londres. Rolland, en compagnie de Fernand Lombard, comme lui avocat et maçon, participent à l'organisation de l'Armée secrète à Lyon.
Le Coq enchaîné, fondé en 1941 par un docteur socialiste, Jean Fousseret, accueille des dissidents du Franc-Tireur. Dans ce second réseau, les maçons sont plus nombreux. Sur les 10 membres de la direction, 6 sont inscrits dans des loges: Lucien Degoutte, d'Union et Liberté, Georges Dunoir, des Amis de la vérité, Henri Chevalier et Serge Boiron, de Droit et Devoir 439, Ferdinand Ribière, de Bienfaisance et Amitié, et Léonce Crabbe. Très vite, le groupe atteint 400 adhérents, issus principalement des milieux radicaux «herriotistes», socialistes et syndicalistes. Le point de ralliement est constitué par la brasserie du franc-maçon Antonin Jutard. Leurs activités vont du stockage des armes à l'organisation de relais pour les juifs vers la Suisse en passant par la réception des agents secrets du réseau anglais Buckmaster... Cet engagement suscite une grande admiration de la part de Jean Moulin, proche de la maçonnerie sans être lui-même inscrit en loge. Dans une lettre adressée à Charles de Gaulle, il souligne l'importance du mouvement et insiste sur la présence maçonnique. En 1943, le réseau opte pour de Gaulle au détriment de Giraud. Puis certains entrent dans les FFI, d'autres tombent dans les filets de la Gestapo. Et Le Coq enchaîné sombre dans l'oubli.

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24 août 2008 7 24 /08 /août /2008 00:59

Notre ami Michel Chomarat, a récement produit un article sur les testaments d'Edouard Herriot, article visible sur le blog de Eric Pommet et que vous pouvez lire en cliquant sur ce lien : Les testaments d'Edouard Herriot
Une occasion de rappeler que c'est notre Cercle qui, en mars 2007 , au moment des commémorations du cinquantenaire de la mort d'Edouard Herriot, a fait acheter ces documents par la ville de Lyon grâce à la vigilance de notre ami André Navarro.


edouard-herriot
par optevoz
Infos de France 3 qui comportent quelques erreurs, mais l'essentiel est dit
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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 10:04

Le Cercle Edouard Herriot à présenté ses voeux au Bar de la Terrasse le 24 janvier 2008 en présence de nombreux amis républicains et libres penseurs.

Les voeux du Cercle pour 2008.

Il n’est pas des usages du Cercle Edouard Herriot de se livrer à cet exercice quelque peu désuet d’échanges de vœux. Un exercice que je trouve quelque peu ésotérique, comme si l’on voulait ou pouvait avoir une influence sur la destiné des uns et des autres dans les mois qui viennent.

Ne gardons donc que le prétexte à la rencontre et à la convivialité surtout avant les semaines qui viennent, où il est possible que soyons tout préoccupés par d’autres échanges beaucoup moins conviviaux. Et puis il est vrai qu’il est bon parfois de rappeler certaines  traditions.

Il ne nous appartient pas à nous ici au sein de notre Cercle qui regroupe des personnes différentes quant à leur engagement personnel, de faire de la politique au-delà d’un appel permanent aux traditions et valeurs républicaines fondamentales. Ces valeurs qui ont construit notre démocratie et qui s’énoncent paradoxalement dans toute leur richesse leur profondeur et leur  pertinence par une synthétique devise : Liberté, Egalité, Fraternité. Devise qui appartient à chaque citoyen. Le devoir de celui qui accède aux responsabilités suprêmes est de s’en faire le défenseur farouche en veillant à la liberté de croyances ou des non-croyances et à la stricte neutralité des institutions publiques.

Or les récentes et insistantes interventions du président de la république plaçant les religions au cœur de nos systèmes sociaux ont du pour le moins choquer la plupart d’entre vous. Soyons clair, le Président s’exprimait dans la sphère publique non  pas au nom du peuple des français mais bien en celui des chrétiens, ce qui est en rupture complète avec la tradition républicaine et la loi de 1905 de séparation des églises et de l’état.

Evoquer que, seuls les pasteurs et les curés par la radicalité de  leur sacerdoce et par leur foi,  sont à même de transmettre les valeurs fondamentales ainsi que le discernement du bien et du mal. C’est une insulte au service publique de l’instruction si précieux pour Herriot. C’est une ignominie à l’égard des fonctionnaires de l’éducation nationale garants du principe de laïcité de l’éducation.

La laïcité c’est la protection d’une liberté individuelle fondamentale, c’est la liberté de conscience, c’est le fondement intangible de l’espace républicain, elle le libérant des préjugés et de dogmes et permettant de construire l’intérêt général.

Il n’y a ni laïcité positive, ni laïcité plurielle La laïcité n’a pas besoin qualificatif réducteur ci se n’est les valeurs de la République contenue dans sa devise et portées aux frontons de nos édifices publics.

Nous devons rester vigilante  face aux menaces qui pèsent sur elle et être prêts à nous mobiliser pour défendre la loi de 1905 et le préambule de la Constitution de 1946.

La France républicaine est laïque par sa constitution, il serait nécessaire que son Président le reste.

C’est les seuls souhaits que je voudrais émettre ici pour ne pas outrepasser les limites de l’objet associatif du Cercle et puis je pense que, arrivant fin janvier, vu la multiplication de ces traditionnelles séances, vous avez du faire le plein pour toute l’année de vœux pour vous et pour vos proche pour 2008, c’est tout le bien que je vous souhaite.

 




 

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18 juillet 2007 3 18 /07 /juillet /2007 10:31

Le temps des échéances électorales est maintenant révolu. Laissons à chacun le soin de faire ses propres analyses en fonctions de ses convictions et des ses engagements personnels. Maintenant au sortir de ces 3 mois de réserves nécessaires, il est temps que le Cercle Edouard Herriot reprenne son activité de lieu d'échange et de réflexion sur le monde contemporain. C'est pourquoi, nous vous proposons d'entamer, sur le 2° semestre 2007 un cycle de débats/conférences intitulé tout simplement :  «Histoire et avenir du Radicalisme»

« Un ministre Radical Valoisien numéro 2 du gouvernement, le président du Parti Radical de Gauche consulté pour la composition d'un gouvernement dit « d'ouverture »... Es ce cela le retour du Temps des Radicaux? Une réconciliation serait elle possible? Mais sur l'autel de quelle idéologie? Sur quel dogme? Sur quel champs politique? Et avec qui ? Les valeurs fondamentales du Radicalisme sont elles solubles dans l'UMP? Sont elles compatibles avec le Mo-Dem? Ou sont elle appelées à se fondre dans le socialisme? »
Pour commencer à défricher ses quelques interrogations, nous vous proposons :
un Repas Débat le Mardi 17 juillet à 20h au Café de la Terrasse à Lyon St Just. Yves Morel présentera le résultat de son travail sur l'histoire du Radicalisme. La participation au repas est fixée à 20 euros. Inscriptions impératives au 06 60 62 48 71( Nombre de places limitées)


Voici la contribution de notre ami Morel
  :

Des origines du Radicalisme

par Yves MOREL,

Le Radicalisme trouves ses origines lointaines dans l’effort de pensée occidentale de dissociation de la raison et du divin. Mais les vraies prémisses remontent à la dénonciation de la tyrannie par la Boétie, à la remise en cause de la monarchie absolue par Montaigne et, au milieu des Guerres de Religion, à l’appel à la tolérance, à la liberté de conscience et à la neutralité religieuse du pouvoir politique par Michel de l’Hospital, puis par le parti des Politiques au XVIème siècle. Le XVIIème siècle français devait donner le jour aux principes de la séparation des pouvoirs, de volonté générale et de souveraineté du peuple, d’égalité devant la loi ainsi que l’idée d’émancipation de l’homme [et de la femme] par le progrès de la connaissance, d’où devait sortir l’oeuvre législatrice de la Révolution. Au XIXème siècle, les Républicains ont annexé à la racine de leur pensée la morale kantienne fondée sur l’accès de l’acte au registre du devoir grâce à l’impératif catégorique non exclusif du libre arbitre, mais en l’expurgeant de ses références toutes luthériennes à la transcendance divine (Phénoménisme de Renouvier) et ont retenu l’idée d’un progrès de l’humanité, mais s’en tenant à l’optimisme continuiste et général de Condorcet et Saint-Simon, et en refusant l’aboutissement ultime et pré-totalitaire du positivisme comtien. Ils prirent l’épithète de « radical » (partisans de réformes fondamentales) après que les lois répressives de Thiers eussent prohibées l’étiquette de « républicains » (1835), puis, pour la même raison sous le Second Empire. Sous la IIème République (avec Ledru-Rollin) puis sous la IIIème (avec Clémenceau et Pelletan), le terme désigna les républicains avancés par opposition, à partir de 1879, aux opportunistes, modérés, comme Gambetta  ou Ferry.

Fidèles au programme de Belleville (1869), les Radicaux demandaient une politique sociale hardie, la démocratisation de l’enseignement secondaire, l’élection des magistrats, et dénonçaient la timidité des lois constitutionnelles de 1875 et l’expansion coloniale (contraire à l’humanisme colonial). Mais ils prirent une part décisive à l’adoption des lois sur les libertés de réunion, d’association et d’expression (1881-84), l’école gratuite, laïque et obligatoire, le divorce (1884) et adoptèrent le projet de société solidariste de Léon Bourgeois (1889). Réunis dans le Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste au Congrès des 21-23 juin 1901, ils dirigèrent le gouvernement à plusieurs reprises durant la première moitié du XXème siècle et réalisèrent maintes réformes : le journée de 8 heures de travail, la création du ministère du Travail (1906), garantie du salaire des femmes et des retraites ouvrières (1907), création de l’impôt sur le revenu (1914), réforme de la condition pénitentiaire (1938)…

Mais durant leurs années d’opposition (1879-1902), ils eurent le tort de prétendre charger l’Etat du règlement de l’essentiel des problèmes sociaux (au contraire de Ferry et Gambetta qui privilégiaient les négociations entre employeurs et salariés) et instillèrent ainsi la surenchère démagogique, la politisation exacerbée des rapports sociaux, le recours permanent aux pouvoirs publics, le clientélisme et la multiplications des corporatismes. En outre, cet exemple fit le lit du parti socialiste SFIO qui finit par le dépasser en voix et en sièges de députés en 1936 et lui ravir la direction du Front populaire et du gouvernement. D’autre part, ils ne surent pas adapter leur programme à l’évolution de l’économie ni rénover les structures et les moyens de l’Etat et de l’administration auxquels ils assignaient des tâches essentielles (malgré les tentatives des « Jeunes Turcs » du parti au cours des années 30). Sur ce point, ils devaient être dépassés par les non-conformistes des années 30  (Dandieu, Mounier), puis par le MRP, les modernistes de la SFIO et les gaullistes, tous partisans d’une économie planifiée et d’une intervention judicieuse des pouvoirs publics. L’effondrement de la IIIème République, à laquelle ils s’étaient identifiés, leur part réduite dans la Résistance (malgré la présence d’un des leurs, Jean Moulin, à la tête du CNR), achevèrent de réduire leur audience, bien que l’instabilité de la IVème République leur permît de participer à tous les ministères, de diriger 10 des 20 gouvernements entre janvier 1947 et mai 1958. Divisé en une aile droite conservatrice et économiquement libérale (L. Martinaud-Déplat, A. Morice, Edgar Faure), un centre gestionnaire et opportuniste (Henri Queuille, A. Marie) et une gauche néojacobine (Pierre Mendès-France, Maurice Faure), le parti radical ne résista pas à la bipolarisation politique de la Vème République, et la tentative de Jean-Jacques Servan-Schreiber de la transformer en un parti moderne à la fois libéral, social, européen, décentralisateur, déconcerta les Français habitués à la dichotomie gauche anticapitaliste/droite conservatrice et provoqua la défection de l’aile gauche qui constitua le Mouvement des Radicaux de Gauche (janvier 1973) devenu en 1998 le Parti Radical de Gauche (PRG), devenu l’allié traditionnel du PS avec lequel il gouverna à plusieurs reprises. Le parti radical « valoisien », associé à la droite de 1978 à 2002 (UMP depuis cette date) gouverna avec elle dans le cadre  d’une politique plus conservatrice et libérale que centriste et réformiste. Aucun des deux partis radicaux n’a réussi à faire prévaloir son identité et ses idées au sein de la coalition à laquelle il appartenait. Pourtant, à une époque où la mondialisation du marché généralise la précarité es conditions de vie des salariés, et rend caduques les politiques traditionnelles interventionnistes et social-démocrates instituées dans une optique keynésienne en des temps de relative protection des économies nationales et d’adéquation approximative entre expansion capitaliste et développement du pouvoir d’achat et de protection sociale, les Radicaux, parce qu’ils ont toujours été humanistes et sans illusion sur la promesse d’une société socialiste, semblent à même de définir un projet, la constitution d’un espace social au sein duquel la solidarité ne serait plus mécanique, mais impliquerait l’engagement responsable et civique de tous les agents.

 

 

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31 mars 2007 6 31 /03 /mars /2007 17:03

Robert Batailly, Gérard Collomb et Eric Pommet, Hotel de Ville le 26 mars 2007

Documents :

- Affiche MJC St Just


- Programme de la  semaine 

 
- Note d'intervention conférence du 23 mars


 - Photos dépot de gerbe du 24 mars

- Hommage à Herriot 26 mars à l'Hotel de Ville

- Photos du Café des Fédérations


- Intervention de Jean Guy Mourguet  au café des fédérations









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Etienne DOLET

 

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