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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 21:35

Le Franc-Tireur et Le Coq enchaîné.
Sous l'Occupation, les maçons lyonnais ont participé activement à ces deux réseaux. Le premier est né d'une rencontre fortuite, le 4 novembre 1940, entre Auguste Pinton, conseiller radical-socialiste de Lyon, l'entrepreneur Antoine Avinin, de Jeune République, et l'avocat franc-maçon Camille Rolland. Il se réunissent avec Elie Péju au Café de la poste, diffusent des tracts et organisent des chahuts lors des projections de films de propagande allemands. Leur objectif : combattre Vichy et restaurer la République. Après l'arrivée de Jean Pierre Levy, le mouvement prend une autre dimension et  avec Eugène Claudius Petit, et celle de journalistes du Progrès, ils sortent en décembre 1941,  un journal portant le même nom que le réseau. Le journal porte la manchette " Mensuel dans la mesure du possible et par la grâce de la police du Maréchal ." En mars 1942, ils reconnaissent l'autorité du général de Gaulle et établissent une liaison avec Londres. Rolland, en compagnie de Fernand Lombard, comme lui avocat et maçon, participent à l'organisation de l'Armée secrète à Lyon.
Le Coq enchaîné, fondé en 1941 par un docteur socialiste, Jean Fousseret, accueille des dissidents du Franc-Tireur. Dans ce second réseau, les maçons sont plus nombreux. Sur les 10 membres de la direction, 6 sont inscrits dans des loges: Lucien Degoutte, d'Union et Liberté, Georges Dunoir, des Amis de la vérité, Henri Chevalier et Serge Boiron, de Droit et Devoir 439, Ferdinand Ribière, de Bienfaisance et Amitié, et Léonce Crabbe. Très vite, le groupe atteint 400 adhérents, issus principalement des milieux radicaux «herriotistes», socialistes et syndicalistes. Le point de ralliement est constitué par la brasserie du franc-maçon Antonin Jutard. Leurs activités vont du stockage des armes à l'organisation de relais pour les juifs vers la Suisse en passant par la réception des agents secrets du réseau anglais Buckmaster... Cet engagement suscite une grande admiration de la part de Jean Moulin, proche de la maçonnerie sans être lui-même inscrit en loge. Dans une lettre adressée à Charles de Gaulle, il souligne l'importance du mouvement et insiste sur la présence maçonnique. En 1943, le réseau opte pour de Gaulle au détriment de Giraud. Puis certains entrent dans les FFI, d'autres tombent dans les filets de la Gestapo. Et Le Coq enchaîné sombre dans l'oubli.

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Etienne DOLET

 

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